Je me réveillai en sueur, avec un hématome bleu à la hanche. Ce rêve étrange hantait désormais mes pensées. Le lendemain, je décidais de le confier à mon meilleur ami. Fin critique et passionné des mystères de notre terre, mais très septique, Xavier. Celui-ci pencha plus pour une lourde fatigue, ou un choc émotionnel, qu’à une quelconque transposition corporelle comme je l’eu crû. Mais alors que je m'apprêtais à approfondir le sujet, en allant en classe de Biologie, je percutais quelqu’un avec fracas.Elle était là, étendue par terre, étourdie par la chute. Ses long cheveux bruns tombant sur ses épaules fluettes, portaient un sac en bandoulière. Elle me fixé avec ses yeux d’un noir mystérieux, scrutant mon âme dans toute sa stupéfaction. Ses fines lèvres roses révélaient par son tin opalin s’ouvrit et je reconnus les mots qu’elle prononçait et qui jadis furent les miens : « Surtout, ne t'excuse pas!!! ».
Le son de sa voie résonnais à mes oreilles comme un écho lointain. Je ne sais si elle aussi me reconnu, ou bien si ce n'était qu'un reflex dû à mon hébétement mais, quand elle se releva, une main posée sur sa hanche, comme pour cacher une blessure interdite, au croisement de nos regards, elle s'enfuit. Un sentiment d'incompréhension totale inonda mon esprit de maintes questions… Je ne pouvais arrêter mon mal de crâne.
Je consacrais les jours qui suivirent à la recherche de cette fleur aux épines si profondément enfoncées en mon cœur. Parmis les élèves de seconde, première et terminale, elle semblait être inconnue. Disparue dans cette foule, elle n’avait peut-être jamais était là. Peut-être n’était-ce qu’un songe ?Une illusion, un mirage… Un rêve, pour quoi n’y avait-je pas pensé plus tôt. Si je n’avais pu alors la revoir, c’est que je ne cherchais pas au bon endroit… ou plutôt, je ne voyais pas avec le bon regard. Et quelque temps plus tard, ça recommençait.
Je tombais de fatigue, épuisé par ces vaines recherches, quand cette impression prit de nouveau possession de moi. Mon âme, qui par ce frisson me parcourant l'échine, était drainée loin d'ici, loin de ces lieux chaotiques, appelée à une horizon plus clémente. Et rapidement, je perçus l'exaltation prendre le contrôle. La douceur d'un autre corps, la chaleur d'un autre coeur. Mes yeux s'ouvrirent et je pu voir le monde à travers les siens. Elle était devant une école primaire. Le ciel s'était revêtu d'un lourd manteau gris et la tiédeur du vent de septembre caressait sa fine peau de douceurs enivrantes. Les écoliers, plein de joi de vivre, à l'heure de la sortie, fourmillaient de tous côtés. Leurs éclats de rire emplissaient mon âme de bonheur. Et tandis que la jeune fille guettait, je pus lire la date d'un journal que tenait un parent. Il datait du lendemain. De plus, je recoonus les lieux, seule école primaire de la ville de Portuner à posséder des grilles minues d'hallebardes : Anoncel était l' école des banlieues.
C' était un bâtiment austère, qui avait survécu aux dernières guerres et semblait n'avoir plus rien à promettre. Il était fatigué, sa vielle carcasse rude et autrefois inébranlable, avait vue son aile droite fermer, et d'ici peu le reste devait suivre.
Des fines gouttelettes commençaient à tomber et la foule, plus dense que jamais, se compactait en un amas insalubre, éclosant de nombreux parapluie. Le bouhaha ambiant se mêlait maintenant aux impacts de l'au ui amplifiait sa chute au fil des secondes. Et une fine, mais épaisse, brume commençais peu à peu à s'installer parmis ces fleurs blêmes essuyant une rosée que trop abondante. Bientôt, je sentis la panique monter en moi. Le souffle court, je cherchais parmis ce jardin d'un autre temps, la vue brouillé par ces cheveux fouettant mon visage, trempés jusqu'à l'os... Un bruit strident retentit, ...un car scolaire avait violemment chassé sur la chaussée.
Elle se retourna et derrière un flot de larmes, je pus l'apercevoir : Un enfant gisait au sol, le crâne éclaté sur le bitume, son sang abondant le recouvrait à toute allure. Méconnaissable, le cadavre du môme était passé sous les roues du bus.Elle se mit à hurler, la peur et la tristesse affluaient de toute part en nous. Cherchant du regard une aide, un réconfort, ne serrais-ce qu’un instant. Mais les sordides spectateurs fixaient ce drame sanglant d'un air désintéressé, ou plus exactement, paraissaient s’en délecter. Sans aucun signe de compassion, sans la moindre lueur de bonté, il restaient figés sur place à le considérer. Poussant et repoussant ceux qui gênaient sa progression dans un vain espoir qu’il ne fût pas trop tard, elle avançait. Mais le mal était fait. Tombant genoux à terre devant le gosse, je m'ouvrais la chair sur les morceaux de verres brisés. Mais ces plaies n'étaient en rien comparables à celles de mon cœur écorché, la gorge tellement serrée qu'aucune plainte ne pouvait en sortir…
Commentaires
oui je pense comme adiyoulou
Mon dieu... j'arrive meme pas a dire ce que je ressens la...
C'est superbement bien écrit